La dégustation d'un vin consiste tout simplement à mettre les mots justes sur ce que l'on ressent.
Tout le monde peut y arriver, il faut éduquer son nez et avec de l'entraînement, vous serez surpris par vos capacités.
On oublie pas une odeur, et une fois les odeurs principales mémorisées avec les bons termes, vous serez tout à fait capable de commenter sur la dégustation d'un vin.
Le verre de dégustation:
Il faut qu'il ait un pied, de manière à le tenir pour ne pas réchauffer le vin.
Il doit être large en bas et resserré en haut, de façon à ce que les arômes puissent se libérer à l'agitation et se concentrer sur le haut du verre.
L'observation:
La brillance:
- Premièrement on regarde le dessus pour observer la brillance, c'est l'effet miroir: plus un vin brille, plus vous aurez de l'acidité en bouche.
L'intensité:
- Puis on regarde l'intensité colorante: est-il clair ou foncé? Plus il est clair, moins on aura de concentration en bouche. Attention à ne pas confondre avec la couleur.
La couleur:
- La couleur est ce qui change le plus avec le temps, elle reflète l'état de santé du vin. Pour le blanc et le rosé, c'est facile, mais pour le rouge, il faudra incliner le verre en regardant
par dessus(voir photo ci-dessus), sur le bord, à l'endroit ou la couche de vin est la plus fine.
L'évolution:
- Pour un vin rouge, plus il est violet, plus il est jeune. Plus vous avez de l'orangé, plus il est vieux.
- Pour le blanc, plus il est jeune, plus il est clair, et on va avoir des reflets verts. Puis on évolue vers le doré, puis l'orangé et certains deviendront ambrés.
- Pour un vin rosé, c'est plus difficile, car les teintes sont influencées par le, ou les cépages, et le mode d'élaboration. Quand il est jeune, il peut être rose pâle ou rouge rosé, et en
vieillissant avoir des teintes ocres.
Les larmes, la cuisse ou les jambes:
- Ces trois termes veulent dire la même chose. C'est la façon dont les gouttes vont s'écouler le long de la paroi du verre. Plus elles sont épaisses, plus elles coulent lentement, plus elles
sont belles. Le responsable est le glycérol. C'est lui qui vas donner de l'onctuosité au vin, on parlera du touché ou du volume que le vin prend en bouche...
Le nez:
Le premier nez:
- Sans agiter, sentir une première fois le vin: Ouvert ou fermé? Si vous sentez beaucoup de choses, il est ouvert, intense. S'il ne sent presque rien, il est fermé.
Deuxième nez:
- Agiter et sentir à nouveau. S'il y a un grand décalage entre le premier nez, c'est souvent signe d'un vin de garde. S'il a tout donné au premier nez, c'est souvent plus un vin à boire
tout de suite. S'il y a un défaut, c'est à cette étape qu'on le détecte.
- La partie la plus difficile si vous n'êtes pas entrainé, c'est d'expliquer quels sont les arômes. Souvent une odeur est liée à un souvenir, alors laissez-vous aller et fermez les yeux, et
sentez! Ce qui est intéressant dans la dégustation, c'est d'échanger, et on est souvent plus performant à plusieurs que tout seul. Plus on a de famille aromatique dans le vin, plus le vin est
complexe.
La bouche:
Prenez une toute petite quantité de vin dans la bouche, ne la buvez pas, et aspirez de l'air en le mélangeant au vin: c'est la rétro-olfaction. Cela permet de dégager les arômes.
Enfin recrachez le vin.
L'attaque:
- Première sensation des premières secondes du vin en bouche.
L'équilibre:
- Pour les blancs, on mesure cet équilibre entre l'acidité et le moelleux.
- Pour les rouges, on rajoute le tanin, dit l'astringent.
La finale:
- C'est la sensation qu'il vous reste après avoir recraché le vin. Si vous restez sur quelque chose de très agréable, pendant très longtemps, c'est que vous êtes sur un vin exceptionnel. C'est
pour cela que le final est très important.
On suit l'ordre suivant, lorsque l'on parle de dégustation pour un vin rouge :
- L'attaque
- L'évolution
- La finale
On distingue trois grandes familles d’arômes
1) – Les arômes primaires ou arômes variétaux.
2) – Les arômes secondaires ou arômes fermentaires.
3) - Les arômes tertiaires ou arômes de vieillissement ou bouquet
Bonne dégustation!